Droit des enfants: trois ans et puis merci!

Le gouvernement a décidé de déposer un projet de loi pour supprimer l’institution du Défenseur des enfants, institution représentée actuellement par Dominique Versini qui a été la première Défenseure des enfants à avoir le courage de demander l’interdiction des punitions corporelles. Ce projet de loi a été déposé sans aucune concertation avec l’intéressée ni avec aucune des associations de protection des droits des enfants.

Est-il pensable que, dans un pays où le nombre de décès d’enfants par maltraitance oscille entre 400 et 700, c’est-à-dire entre plus de un à près de deux décès par jour, on supprime une institution qui est précisément chargée de la protection des enfants ?

« Un collectif d’associations a donc décidé d’appeler aujourd’hui à « défendre l’existence » du Défenseur des enfants et de la Commission nationale de déontologie et de la sécurité  Selon l’AFP, ses associations entendent par cet appel « défendre l’existence de ces autorités indépendantes dont les pouvoirs doivent être renforcés et non pas amoindris ». Les associations insistent sur le fait que ces deux institutions « ont notamment marqué leur indépendance à l’égard des pouvoirs publics lorsque les droits de l’enfant ne lui paraissaient pas respectés, pour la première, et lorsque les forces de l’ordre agissaient en dehors des règles de déontologie et de protection des citoyens  pour la seconde ». Les signataires précisent que « la Défenseure des enfants s’est particulièrement émue des conditions de maintien des mineurs étrangers dans les zones d’attente aux frontières, du défaut de protection que la loi leur accorde et de l’enfermement des familles dans les centres de rétention administrative » ELLE 19/09/2009

Signez l’appel !

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